République Dominicaine : Le GARR plaide en faveur du respect de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale

Photo: MUDHA

A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, le 21 mars 2017, le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) invite les autorités domaines à lutter contre le racisme qui sévit à l’encontre des migrant-e-s haïtiens et des Dominicain-e-s d’ascendance étrangère en territoire dominicain.

En tant qu’État signataire et partie à la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale depuis 1983, la République Dominicaine a pour obligation de travailler au respect et à l’application de cet instrument juridique.

Cependant, le GARR constate que 34 ans après l’entrée en vigueur de ladite convention en République Dominicaine, les migrant-e-s haïtiens et les Dominicain-e-s d’ascendance étrangère continuent d’être victimes de racisme et de discrimination en territoire dominicain.

Considérant l’article 2 de la Convention qui appelle les Etats parties à condamner la discrimination raciale et à s’engager à poursuivre par tous les moyens appropriés et sans retard une politique tendant à éliminer toute forme de discrimination raciale et à favoriser l’entente entre toutes les races,le GARR estime que la République Dominicaine devrait travailler à l’annulation de l’Arrêt TC 168/13, une sentence discriminatoire, xénophobe et arbitraire ayant jeté dans l’apatridie plusieurs milliers de Dominicain-e-s d’ascendance haïtienne.

Il s’indigne d’observer qu’en dépit du verdict de la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH) ayant ordonné à l’Etat dominicain de prendre des mesures pour permettre aux victimes de la sentence de recouvrer leur nationalité dominicaine, ces dernières continuent à être discriminées.

Tout en plaidant en faveur du respect des droits des Dominicain-e-s d’ascendance haïtienne victimes de la sentence du 23 septembre 2013, le GARR exhorte les autorités dominicaines à travailler pour que les migrant-e-s haïtiens puissent bénéficier de meilleurs traitements sur le territoire dominicain.

La Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale est célébrée chaque année le 21 mars, pour commémorer ce jour de 1960 où, à Sharpeville (Afrique du Sud), la police a ouvert le feu et tué 69 personnes lors d’une manifestation pacifique contre les lois relatives aux laissez-passer imposées par l’apartheid.

Elle est commémorée cette année autour du thème « Le profilage racial et l’incitation à la haine, dans le contexte de migrations».

En proclamant la Journée internationale en 1966, l’Assemblée Générale des Nations Unies a engagé la communauté internationale à redoubler d’efforts pour éliminer toutes les formes de discrimination raciale [résolution 2142 (XXI)].