Commémoration du 8 mars 2016 en Haïti
Des activités soutenues par le GARR
A l’occasion de la journée internationale de la femme, célébrée le 8 mars de chaque année, plusieurs activités ont été appuyées par le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) pou marquer cette date qui rappelle la lutte pour l’émancipation de la femme.
Le 4 mars 2016, des organisations de femmes de Canaan, telles que : Repons Fanm nan Developman Peyi a (REFADEP), Fanm Progresif Ayisyèn Devwe (FPAD) et Kòd 15 Kanaran ont organisé dans les locaux du GARR à Christ-Roi, une conférence de presse. Cette initiative visait à lever le voile sur les mauvaises conditions de vie des femmes de Canaan et les violations de toutes sortes dont elles sont l’objet.
Les panélistes ont dénoncé l’indifférence des autorités haïtiennes qui, selon elles, ne travaillent pas à doter Canaan d’infrastructures de base en vue de soulager le sort des femmes et des fillettes qui y résident.
« Nous sommes dépourvues de services de base à Canaaan. En plus de cela, nous vivons constamment sous le poids de violences de toutes sortes : violences économiques, sexuelles, morales et physiques. Alors que les autorités de notre pays ne font rien pour nous venir en aide », a déclaré une panéliste.
Les femmes en ont profité pour plaider en faveur du renforcement du leadership féminin en Haïti afin que les femmes puissent activement jouer leur partition dans les grandes décisions relatives au développement du pays.
D’autres activités ont été organisées, le 8 mars 2016, avec l’appui du GARR dans d’autres régions du pays dans le cadre du projet Economie informelle qu’il exécute conjointement avec Oxfam Italia. A Ouanaminthe, dans le Nord, Belladère, dans le Plateau Central et Ganthier, dans l’Ouest, des journées de réflexion, conférences-débats, marches pacifiques ont été réalisées sous le thème « Kòtakòt ak fanm yo pou yon sosyete egal ego ki chita sou edikasyon ». Ces activités ont été l’occasion pour les participants et participantes de réfléchir sur l’importance de l’éducation dans la lutte pour l’émancipation des femmes.
Les organisateurs et organisatrices ont insisté sur la nécessité de combattre les stéréotypes qui discriminent les femmes dans la société haïtienne. Selon eux, ces clichés doivent être combattus dans la famille, à l’école, dans les manuels scolaires, les églises et à travers les médias de masse.