Paru dans Le National/ Par Hancy Pierre
«Les acteurs locaux face au projet constitutionnel de la décentralisation (1987-2023)” est l’une des préoccupations à l’ordre du jour dans un contexte dans lequel la participation citoyenne se retrouve sous les décombres des pouvoirs autoritaires en Haïti. Et, beaucoup se prêtent à se demander quelles sont les retombées de multitude formations, colloques, conférences et projets sur les collectivités territoriales en tenant compte du recul dans les pratiques de décentralisation en Haïti durant différentes conjonctures. Les approches sont variées au sujet des collectivités territoriales d’autant plus que certains projets politiques sont contraires à la promotion de la participation.
Nous nous rappelons l’annulation des résultats des élections pour les membres des assemblées locales par la dernière législature pour avoir constitué sans doute un accroc au plein pouvoir d’un secteur politique ou d’un autre. Un député ne tend-il pas à se substituer à un maire ou un conseil de CASEC en empiétant sur les prérogatives de ces élus ?Il est un fait que la question de la décentralisation et la participation citoyenne contraste avec la tendance politique dominante des années 1980 relative à la promotion d’une démocratie restreinte. D’où la perspective des conservateurs des années 1980, une plus grande autonomie de l’exécutif (la présidence) par rapport à la participation directe des mandants représentés par le Parlement (Espinal,1987), n’en parlons pas des collectivités locales.