Haïti/ Rép. Dominicaibe: Une ressortissante haïtienne lâchement assassinée à Pedernales
Publication du GARR
7 août 2015
Le corps sans vie d’une haïtienne dénommée Johanne Paul, 23 ans, a été retrouvée à La Segunda Calle Tercera, à Pedernales, ville frontalière dominicaine voisine de la commune d’Anse-à-Pitres (Sud-est d’Haïti). Ce crime odieux a été perpétré tandis qu’on observe la réouverture de la frontière de Pedernales dans la matinée du vendredi 7 août 2015 aux environs de 9 heures.
Selon les informations recueillies, la jeune haïtienne serait originaire de Jacmel. Elle vivait seule depuis environ 5 ans à Los Cachuco, une localité de Pedernales non loin du lieu où son cadavre a été découvert.
La jeune mère qui a laissé deux enfants aurait été violée avant d’être étranglée. Aucune trace de blessure n’était visible sur son corps et le sous-vêtement qu’elle portait était descendu jusqu’aux genoux, a observé un animateur du GARR qui se rendait sur les lieux du crime.
Le médecin légiste dominicain qui analyse le cadavre de la jeune migrante haïtienne assassinée, hésitait de faire trop de commentaires sur le viol présumé, selon la même source.
La police dominicaine a ouvert une enquête en vue de déterminer les coupables. Elle a procédé à l’arrestation de deux ressortissants haïtiens dont les noms n’ont pas été révélés.
Cet assassinat est survenu trois jours après l’emparement de deux fusils d’assaut M16 au poste de l’Armée d’El Embalse, dans la zone frontalière de Pedernales. Des militaires dominicains stationnés à ce poste avaient accusé 7 ressortissants haïtiens dans cette affaire.
Cet événement avait occasionné la fermeture de la frontière le jeudi 6 août dernier. Un véhicule Nissan qui appartenait à un Haïtien en visite à Pedernales, a été confisqué par des civils dominicains. La voiture a été restituée sans pneus au propriétaire dans la matinée du vendredi 7 août 2015.
Le GARR croit que le meurtre de Johanne Paul ne doit pas rester impuni. Il appelle les autorités haïtiennes à exiger de l’Etat dominicain de faire la lumière autour de ce crime crapuleux perpétré contre la jeune migrante haïtienne.