République Dominicaine/Anti-haïtianisme

Le GARR se dit indigné par la pendaison de Jean Claude Jean Harry, un immigrant haïtien lâchement assassiné.

Le GARR apprend avec consternation l’assassinat de Jean Claude Jean Harry, un cireur de chaussures haïtien connu et apprécié dans son quartier, à Santiago, République Dominicaine, le 11 février 2015. Cet acte barbare dont est victime le jeune migrant haïtien, a été commis dans le parc Ercilia Pepin en face de l’hôpital José María Cabral y Báez. Peu après, le drapeau haïtien a été incendié par un groupe de civils dominicains qui se disent contre la présence d’immigrants haïtiens sur le sol dominicain.

Ce crime crapuleux attristant des Haïtiens-nes et Dominicains-nes de Santiago qui connaissaient très bien la victime, est commis dans un contexte où les autorités haïtiennes et dominicaines tentent de régulariser les immigrants-es haïtiens en République Dominicaine à travers leur programme PIDIH/PNRE.

Le GARR condamne cet incident odieux qui vient allonger la liste de ressortissants-es haïtiens victimes de barbarie de manière répétée en République Dominicaine. Il estime que les autorités dominicaines doivent faire face à leur responsabilité de protéger et de garantir le droit à la vie de ses citoyens/citoyennes et celui des étrangers vivant sur son territoire. Il appelle le gouvernement dominicain à prendre des mesures drastiques pour freiner ces sauvageries qui ciblent particulièrement les communautés haïtiennes vivant en République Dominicaine.

A l’heure actuelle où des accords de paix sont nécessaires, l’administration Medina ne peut pas permettre de telles dérives avec complaisance sans donner d’explications à ceux et celles qui ne cessent de lutter pour les droits de la personne.

Que fait le gouvernement haïtien ? Qu’avait-il l’habitude de faire d’ailleurs ? Ces cruautés semblent toujours passer pour des faits divers dans les échanges de grands salons, où les affaires économiques sont généralement primées.

Le GARR invite les autorités haïtiennes et dominicaines à prioriser le respect des droits humains dans le dialogue binational en vue de l’établissement d’un climat harmonieux entre les deux peuples de l’île qui sont condamnés à vivre ensemble.

Il est temps que les deux Etats orientent les discussions sur les questions urgentes relatives à la migration qui est une pomme de discorde pour ces deux pays voisins.