WIDELINE SAINT CHARLES, 25 ANS, A ÉTÉ VICTIME D’ABUS DE LA PART D’UN MILITAIRE DOMINICAIN DU CORPS SPÉCIALISÉ DE SÉCURITÉ FRONTALIÈRE TERRESTRE (CESFRONT), LE 28 OCTOBRE 2018.
L’incident s’est produit au moment où la jeune marchande tentait de traverser la frontière en passant par le point non officiel de la rivière massacre. Elle était accompagnée d’autres marchands haïtiens qui se rendaient aussi en territoire dominicain pour s’acheter des produits en vue de les revendre en Haïti.
Des militaires dominicains auraient exigé 100 pesos aux marchandes et marchands haïtiens pour les faciliter l’entrée en territoire voisin. Une fois terminé de collecter cette somme de quelques-uns d’entre eux/elles, l’un des militaires leur a intimé l’ordre de faire marche arrière en les menaçant avec son arme.
Tout le monde s’est mis à courir. Wideline est malheureusement tombée pendant sa course. Le soldat dominicain s’est approché d’elle et l’a sévèrement frappée avec son arme. Elle a été fracturée gravement au bras gauche. La jeune haïtienne a été transportée d’urgence à l’hôpital par un autre soldat dominicain. Son agresseur aurait été placé en garde à vue, a appris le GARR.
Originaire des Gonaïves, département de l’Artibonite, Wideline vit à Ouanaminthe (Nord-est) depuis 1 an avec ses 3 enfants.
Le GARR s’inquiète de la façon dont des militaires dominicains traitent les commerçantes et commerçants haïtiens à la frontière haïtiano-dominicaine.Tout en condamnant cet incident regrettable, il appelle les représentants diplomatiques haïtiennes à Dajabon à accompagner la victime afin que justice lui soit rendue.