A l’occasion de la commémoration de la Journée mondiale de l’habitat, le lundi 1er octobre 2018, des organisations de la société civile haïtienne dont Konbit Ayisyen pou Lojman Altènatif (KAYLA) ont organisé un sit-in à Pèlerin 5, à proximité de la résidence du président haïtien, Jovenel Moïse. Cette activité à laquelle a pris part le GARR, visait notamment à réclamer justice et réparation pour les familles dont les maisons ont été détruites le 3 juillet 2018.
Brandissant une banderole et des pancartes préparées en cette occasion, les participantes et participants ont scandé pacifiquement des slogans pour dénoncer les préjudices qui ont été causés aux victimes de Pèlerin 5.
« Justice et réparation pour les victimes ! Nous sommes fatigués de dormir à la belle étoile. Unissons-nous pour le respect du droit au logement garanti par la Constitution du 29 mars 1987 en son article 22. », pouvait-on lire sur des pancartes.
Joinès Julis et Gesner Valsaint, deux des victimes qui répondaient aux questions du GARR, ont déclaré que depuis la démolition de leurs maisons, ils dorment à la belle étoile avec leurs enfants.
Ils en ont profité pour demander aux autorités haïtiennes de pencher sur le sort des victimes dont les droits ont été violés dans l’incident malheureux du 3 juillet 2018.
Reyneld Sanon, Directeur exécutif de KAYLA, a critiqué le comportement des autorités policières qui ont démoli les maisons de paisibles citoyens sur ordre du commissaire du gouvernement près le tribunal civil de Port-au-Prince, Me Ocname Clamé Daméus.
M. Sanon plaide en faveur de l’indemnisation des familles victimes qui ont droit à un logement décent.
Tout en condamnant ce qui s’était produit à Pèlerin 5 en juillet 2018, le GARR estime qu’il est urgent que l’actuel gouvernement haïtien rencontre les familles victimes afin d’agir en leur faveur.
Le premier lundi d’octobre de chaque année est désigné Journée mondiale de l’habitat par l’Assemblée Générale des Nations Unies dans sa résolution 40/202 du 17 décembre 1985. Cette journée met l’accent sur le droit fondamental de tous et de toutes à un logement adéquat et rappelle également à la communauté internationale sa responsabilité collective dans l’avenir de l’habitat humain.