Le GARR appelle à l’engagement de chaque personne dans la lutte contre la violence faite aux femmes

 « An n angaje n pou n derasinen vyolans sou fanm ak tifi ! Engageons-nous pour éradiquer la violence faite aux femmes et aux filles», c’est autour de ce thème que le GARR a commémoré dans diverses communes frontalières, la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Conférences-débats, marche pacifique et prestations théâtrales ont été les différentes activités réalisées avec le support financier de Norvegian Church Aid (NCA), d’OXFAM et de Christian Aid.

 A Belladère (Centre), une conférence-débat a été organisée au bureau régional du GARR. Un public composé de leaders religieux, de professeurs d’école, de représentantes et représentants d’organisations communautaires de base, a été constaté dans cette activité.

Intervenant comme panéliste à cette conférence, la responsable du bureau communal du GARR de Belladère, Mme Diana Colin, a mis l’accent sur l’importance de la participation de tout un chacun pour éradiquer la violence faite aux femmes et aux filles.

Mme Colin a mis en exergue le rôle des institutions étatiques notamment la Justice, la Police dans la lutte pour combattre ce fléau qui ronge la société haïtienne. Le leadership féminin, la formation et la sensibilisation sont entre autres, selon elle, indispensables pour mieux accompagner les femmes, en particulier celles qui se trouvent dans les zones rurales.

Elle a aussi appelé les participantes et participants à combattre la violence sous quelle que soit la forme qu’elle se présente.

Pour sa part, Rigard Orbé, responsable de plaidoyer du GARR à Belladère, a analysé le rôle de la famille, de l’église, de l’école, dans la lutte contre la violence faite aux femmes et aux filles.

Il en a profité pour plaider en faveur d’une meilleure collaboration entre la justice et la police en vue de combattre l’impunité qui, selon lui, contribue aussi à perpétuer la violence faite aux femmes et aux filles.

A Los Cacaos, une section communale de Cerca-la-Source (Centre), une conférence-débat a été organisée. Des représentantes d’organisations communautaires de base et des autorités locales ont été au rendez-vous.

L’un des animateurs du GARR à Thomassique, M. Janel Delpé qui animait cette conférence-débat, a sensibilisé les femmes sur l’importance de participer dans les prises de décisions publiques en vue de se faire valoir.

Par ailleurs, il les a encouragées à porter plainte contre les agresseurs quand elles sont victimes de violence.

Dans la commune frontalière de Ganthier (Ouest d’Haïti), une conférence-débat a été tenue à laquelle ont pris part des autorités locales, des représentantes et représentants d’organisations communautaires de base.

Invitée à intervenir en la circonstance, la spécialiste en droit des femmes, Me Dalencia Dorchard a mis en relief les formes de combat que les femmes peuvent mener contre la violence dans le contexte de l’impunité et de la violation des droits humains.

Elle a fustigé les rôles sociaux dévalorisés attribués aux femmes et aux filles tant au foyer qu’au niveau de la société haïtienne tout en se basant sur des stéréotypes.

Faisant également partie des panélistes, la chargée d’assistance légale au GARR, Mme Anghie Lee Gardy Petit a plaidé en faveur d’une forte participation de citoyennes et citoyens dans le combat contre la violence faite aux femmes et aux filles.

La juriste a estimé que l’éradication de la violence faite aux femmes doit passer inévitablement par le ferme engagement de toutes les forces vives du pays.

A Ouanaminthe (Nord-est), le GARR a collaboré du 23 au 25 novembre 2017 à la réalisation d’un ensemble d’activités dont un rassemblement, une marche pacifique, une messe et une conférence-débat.

Soulignons que la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes est commémorée le 25 novembre de chaque année en vue de dire non à la violence faite aux femmes et aux filles.