Le GARR a commémoré la Journée internationale de la Femme à la frontière
Des participant-e-s lors de la Journée internationale de la femme à Ganthier
Photo: GARR
«Patisipasyon fanm ak respè kota a», c’est autour de ce thème que le GARR et ses partenaires ont commémoré dans plusieurs de leurs zones de travail, la Journée Internationale de la Femme, le 8 mars 2017. Conférences-débats, théâtre, chants engagés, marche pacifique telles ont été les différentes activités réalisées pour marquer cette date dans les communes frontalières de Ganthier, de Belladère et de Cornillon/Grand-Bois. En cette occasion, plusieurs centaines de femmes ont été mobilisées pour faire entendre leur voix.
Plusieurs acteurs comme les représentant-e-s de la Mairie de Ganthier, la cellule de Violence Basée sur le Genre (VBG) de la Police Nationale d`Haïti (PNH), de l`Organisation Internationale de la Migration (OIM), de la Croix-Rouge haïtienne, du Service Jésuite aux Migrants (SJM), ont pris part à ces activités qui visent à promouvoir l’autonomie et la participation des femmes haïtiennes. Ce qui contribuera au relèvement social et économique de la société.
A Ganthier, lors de la conférence-débat, les deux intervenantes ont montré l’importance de participation des femmes dans la vie politique, économique et sociale de leur pays.
Louna François, Coordonnatrice du projet Promotion de la citoyenneté engagée au GARR, a expliqué au public que le quota de 30% de femmes est une prérogative constitutionnelle ; c’est-à-dire un cadre légal favorisant l’intégration des femmes dans toutes les sphères de la société. Mais, selon la panéliste, malgré cette avancée juridique, il existe un ensemble d’obstacles d’ordre économique, politique, culturel et social qu’il faut surmonter.
Pour Catia Delva, Coordonnatrice ajointe de l’organisme Women For Liberty en Haïti, le quota de 30% de femmes peut contribuer progressivement à la transformation d’une société dominée par les hommes. Et, pour changer cet état de fait, elle a proposé le dialogue comme moyen pour permettre aux hommes de comprendre et respecter les droits des femmes.
Mme Delva a souligné qu’il ne suffit pas que les femmes soient présentes dans les espaces de décisions. Mais elles doivent être à même d’influencer et d’occuper des postes de responsabilité.
Des activités ont été également réalisées dans d’autres communes frontalières notamment à Cornillon/Grand-Bois et à Belladère.
A Cornillon-Grand Bois, une journée de réflexion a été organisée. Les femmes qui ont été plus de deux cents, ont réfléchi sur l’importance de leur participation dans le processus du développement social, économique, politique et culturel du pays. Elles ont mis en relief leur participation dans la planification familiale.
Ces dernières ont résolu de s’impliquer beaucoup plus dans les activités socio-économiques, politiques et culturelles. Elles ont promis de mettre sur pied des organisations féminines dans différentes sections communales et quartiers de cette commune.
A Belladère, plus de trois cents femmes ont marché dans les rues pour célébrer cette journée. Cette marche a été suivie d’une conférence-débat, de théâtre, de chants engagés et d’une exposition de produits de transformation.
Intervenant en la circonstance, Anghie Lee Gardy Petit, Chargée d’assistance légale au GARR, a sensibilisé les femmes sur l’importance de s’organiser pour porter les responsables politiques à prendre des mesures concrètes pour faciliter leur intégration dans les espaces de décisions.
Réalisées avec l’appui financier d’OXFAM, de NCA, et d’AJWS, ces activités ont été l’occasion de réfléchir sur le rôle des femmes au sein de la société haïtienne et de sensibiliser sur l’importance de leur implication dans toutes les décisions qui engagent le pays.